Puis-je faire de la science au champ?
Les sciences pratiques
Il n’est pas rare d’entendre dans nos campagnes que les scientifiques modernes sont déconnectés de la réalité du terrain. Ce constat se fonde sur une part de réalité. Il est bien plus simple de maitriser les paramètres en laboratoire qu’au champ. Si cela est essentiel pour la science fondamentale, il est important de rappeler que la science appliquée à sa place sur une ferme et l’agriculteur est un observateur essentiel.
L’exemple des vers de terre
La compréhension et le suivi du fonctionnement des écosystèmes requièrent l’utilisation d’indicateurs biologiques simples et efficaces. Les vers de terre en font partie et leur étude permet d’appréhender l’écosystème à différents niveaux, depuis les sciences participatives impliquant le grand public à la recherche de pointe nécessitant des compétences scientifiques de haut niveau. En posant les bons objectifs agricoles, il peut être intéressant d’investir du temps pour l’étude des communautés de vers de terre et leurs activités de bioturbation. Depuis le simple comptage d’animaux au séquençage d’ADN en passant par les techniques de tomographie, l’étude des vers de terre offre un large éventail d’outils et de techniques qui permettent de mieux comprendre leur implication essentielle dans les services écosystémiques
Terres Vivantes, une première pierre à l’édifice
Dans le cadre du projet Terres Vivantes, agriculteurs et scientifiques se rencontre dans les champs autour de deux bioindicateurs, à savoir les vers de terre et les carabes.
En ce qui concerne les vers de terre, les premières tendances montrent que les terres assolées de la région possèdent une belle colonie de vers de terre que ça soit en quantité et en qualité. En moyenne, on dénombre environ 160 individus par mètre carré pour une vingtaine d’espèces décrites.
Grâce à ces comptages au champ qui seront mis en relation avec les pratiques agricoles, il sera possible de déterminer les facteurs influençant les communautés lombriciennes. L’ampleur de cette étude est assurément unique au monde.
Pour aller un peu plus loin
Un article sur les sciences participatives qui reprend en autres l’exemple de Terres Vivantes