La FRI est une institution interjurassienne, qui associe sur un pied d’égalité, quatre partenaires, à savoir deux cantons et deux chambres d’agriculture. Elle est le principal instrument du développement rural dans le Jura et le Jura bernois. Ces tâches principales sont centrées sur la formation et le conseil dans les principaux domaines du développement rural.
La FRI est gérée par un conseil de douze membres, composé à parts égales de représentants du Canton de Berne, de la République et Canton du Jura, de la Chambre d’agriculture du Jura bernois et de la Chambre jurassienne d’agriculture, ainsi que par une direction générale désignée par le Conseil de fondation. La FRI déploie ses activités à partir des sites de Courtemelon et Loveresse.
Que voulons-nous?
- Soutenir et accompagner la population rurale dans les mutations en cours.
- Associer étroitement les agriculteurs et les agricultrices du Jura et du Jura bernois à nos activités de développement rural.
- Impliquer les partenaires régionaux dans nos activités.
- Combiner les activités de formation, d’animation, de conseil au service du développement de projets novateurs mettant en valeur le monde rural.
- Offrir à la population rurale un centre de compétences reconnu en matière de développement rural durable dans l’Arc jurassien et en assurer la pérennité.
Que faisons-nous
Nous formons, conseillons et soutenons les acteurs du monde rural dans les domaines de :
- l’agriculture et ses branches spéciales,
- l’alimentation, l’économie familiale et l’intendance,
- l’entretien et la conservation de la nature et du paysage,
- la valorisation des produits et des prestations de l’agriculture,
- l’agritourisme,
- les projets de développement rural.
En maintenant et en développant des activités économiques rentables liées à la filière agroalimentaire, à l’aménagement du milieu de vie et à la protection de l’environnement, nous contribuons à la viabilité de l’espace rural.
L’agriculture en terre Jurassienne
Ces dernières années, les paysans jurassiens ont “extrait” de leur sol, annuellement, l’équivalent de 184 millions de francs de produits divers. Par sa géographie, la vocation du Jura est essentiellement herbagère. C’est le bovin laitier qui exploite le mieux ce potentiel naturel. Dans les plaines, le secteur céréalier est important.
En 25 ans, l’agriculture jurassienne s’est considérablement modifiée. Une exploitation à titre principal sur quatre a mis la clé sous le paillasson. Ces surfaces ont été récupérées par ceux qui sont restés. Compte tenu des pâturages communaux, la surface moyenne par exploitation à titre principal est de 40 ha ; elle se situe au premier rang des exploitations suisses.
Cette évolution a permis une amélioration de productivité par unité de main-d’œuvre. La production intégrée est le mode traditionnel d’exploitation agricole et des efforts considérables ont été consentis ces dernières années pour adapter les conditions de détention des animaux aux exigences des espèces. L’agriculture de type plutôt extensif pratiquée dans le jura est en parfaite adéquation avec les nouvelles attentes des citoyens et des consommateurs. La volonté de produire des biens alimentaires de haute qualité est partagée par l’ensemble des acteurs agricoles.
L’agriculture dans le Jura bernois
Agriculture d’altitude
Les exploitations agricoles du Jura bernois se trouvent pratiquement toutes en zone de montagne I à III, soit à une altitude située entre 700 et 1500 m. La subdivision de la région de montagne en zones permet d’adapter les aides de la Confédération aux conditions climatiques, aux voies de communication et à la configuration du terrain. Particulièrement en raison du climat plus rude, les conditions d’exploitation en altitude sont sensiblement plus difficiles qu’en plaine. Par conséquent, l’agriculture y est plus extensive mais aussi très respectueuse de l’environnement.
Pâturages boisés
Ces surfaces, sur lesquelles alternent, en forme de mosaïque, des peuplements boisés et des pâturages, servent aussi bien à la production animale qu’à l’économie forestière. Les pâturages boisés, typiques de l’Arc jurassien, forment de superbes paysages, sont des lieux de détente privilégiés pour l’ensemble de la population et servent d’habitat à une flore et une faune très riches et variées. Dans le Jura bernois, la surface des pâturages boisés s’élève à environ 17’100 ha, ce qui représente plus de 30% du territoire de la région.
Depuis peu, les craintes pour la préservation de ce patrimoine, vieux de 500 ans, se sont quelque peu estompées, grâce à différentes mesures concernant leur entretien, notamment la mise en place de plans de gestion intégrée (PGI) qui tentent de tenir compte de tous les éléments et de tous les utilisateurs.
Bourgeoisies
Les quelque vingt bourgeoisies de la région font partie des grands propriétaires fonciers, surtout en ce qui concerne les pâturages communaux et d’estivage et les forêts. Ces corporations de droit public, dont l’origine remonte à la période du défrichement des pâturages, sont composées essentiellement des familles originaires du lieu. Aujourd’hui, les bourgeoisies exploitent toujours une partie des quelque 10’500 pâquiers d’estivage de la région.